Dansle reste du monde l'anorexie est comprise entre 9,9 et 24,9 %. De plus l'anorexie est plus dĂ©veloppĂ©e dans les classes sociales moyennes et supĂ©rieures. Surtout dans les classes aisĂ©es d'AmĂ©rique du Sud. Nous pensons que dans les pays oĂč la nourriture est un problĂšme permanent, les personnes ne chercheront pas Ă  se priver ou Ă 
Question posĂ©e par Lassana le 30/09/2019Bonjour,Vous nous interrogez sur une carte du monde, abondamment relayĂ©e depuis cet Ă©tĂ©, et montrant une supposĂ©e diffĂ©rence de QI selon les pays et validant, selon ses promoteurs, les thĂ©ories racialistes qui voudraient que l’intelligence soit liĂ©e Ă  la couleur de peau. Depuis plusieurs mois, la carte circule sur les rĂ©seaux sociaux. Le 12 novembre et au matin du 13 novembre, le mot-clĂ© carte QI» est mĂȘme devenu une tendance Twitter sur le rĂ©seau social, aprĂšs un raid orchestrĂ© par un groupe d’internautes d’extrĂȘme droite, qui s’était donnĂ© pour objectif d’offrir Ă  la carte le plus de chirurgien et polĂ©miste Laurent Alexandre, qui collabore rĂ©guliĂšrement dans l'Express, avait assurĂ© cet Ă©tĂ© la promotion de cette carte, contre sa volontĂ©, en se prononçant contre sa diffusion. Comme le rappelle l'Obs, effet Streisand oblige, les partisans d'une thĂ©orie selon laquelle il existerait une supĂ©rioritĂ© des races avaient immĂ©diatement fait de sa publication et diffusion leur cheval de bataille. Sur Twitter, nombreux comptes d'extrĂȘme droite revendiquent leur adhĂ©sion Ă  cette carte grĂące Ă  un Ă©moji montrant un planisphĂšre, accolĂ© au pseudo de l' carte trouve sa source dans une page WikipĂ©dia intitulĂ©e IQ and the wealth of nations» le QI et la richesse des nations», en français, d'aprĂšs l'ouvrage du mĂȘme nom du psychologue, Richard Lynn. AccusĂ© de racialisme, ce dernier a Ă©tĂ© destituĂ© de sa chaire de professeur Ă©mĂ©rite de l'universitĂ© d'Ulster en Irlande du Nord. Une dĂ©cision qui a fait suite Ă  une mobilisation des Ă©tudiants, qui dĂ©nonçaient des prises de position racistes et sexistes». En plus de ses prises de position sur les diffĂ©rences de QI selon les populations, il a aussi affirmĂ© que les femmes avaient un cerveau plus petit que les hommes et un QI infĂ©rieur, et Ă©crit un ouvrage pour appeler Ă  réévaluer l' WikipĂ©dia, la page consacrĂ©e Ă  son ouvrage est en cours de réécriture par des internautes. Ces derniers ont, dans un premier temps, dĂ©cidĂ© de retirer la carte en question comme on peut le lire ouvrages polĂ©miques Ă  l’origine de la carteLe planisphĂšre, montrant que les niveaux de QI ne dĂ©passent pas 85 sur le continent africain alors qu'ils seraient supĂ©rieurs Ă  95, voire 100, en Europe, et Ă  105 en Chine, est toutefois toujours disponible sur la page de l'encyclopĂ©die en ligne Controverse sur les rapports entre race et intelligence». Il est prĂ©sentĂ© comme provenant d'un autre ouvrage de Richard Lynn, coĂ©crit avec Tatu Vanhanen, et prĂ©sentĂ© comme la suite du QI et de la richesse des nations. Si la carte telle quelle ne figure pas dans le livre, le QI et les inĂ©galitĂ©s mondiales, les donnĂ©es qui apparaissent sont bien prĂ©sentes dans un tableau listant les QI des 192 pays deux ouvrages, publiĂ©s en 2002 et 2006 Ă©tablissent un lien entre les niveaux de QI et les niveaux de dĂ©veloppement de chaque pays. Les diffĂ©rences nationales dans l'intelligence sont un facteur important des diffĂ©rences dans la richesse nationale et les niveaux de croissance Ă©conomique», rĂ©sument les deux auteurs Ă  propos du premier. Dans le second, ils insistent notre Ă©tude a montrĂ© que la croyance selon laquelle toutes les personnes ont la mĂȘme intelligence moyenne est incorrecte. Au contraire, il y a de grandes diffĂ©rences dans l'intelligence des nations et celles-ci sont les plus importantes causes dans les disparitĂ©s de richesse et de pauvretĂ©. Ces diffĂ©rences d'intelligence seront difficiles Ă  mesurer car elles sont en partie dĂ©terminĂ©es par des diffĂ©rences gĂ©nĂ©tiques et les facteurs environnementaux qui y contribuent seront difficiles Ă  changer.»La publication des ouvrages de Richard Lynn comme, vingt ans avant, l'ouvrage The Bell Curve, en 1994, du chercheur Charles Murray a redonnĂ© de la visibilitĂ© Ă  un discours considĂ©rant que les facteurs gĂ©nĂ©tiques, davantage que ceux environnementaux et culturels, expliquent les diffĂ©rents niveaux de QI entre populations. Certains chercheurs, qui se dĂ©finissent "rĂ©alistes sur les races" "race realists", affirment qu'il est Ă©tabli au-delĂ  de tout soupçon que les diffĂ©rences de QI moyen entre pays reflĂštent au moins en partie des diffĂ©rences gĂ©nĂ©tiques», explique par mail Ă  CheckNews le chercheur du CNRS spĂ©cialiste des sciences cognitives Franck Ramus. Pourtant, aucune preuve n'a Ă©tĂ© apportĂ©e que les diffĂ©rences gĂ©nĂ©tiques entre les peuples soit la cause des diffĂ©rences entre nations».La journaliste scientifique Angela Saini, auteure de Superior The Return of Race Science, qui a analysĂ© sur Wired et le Guardian le retour des sciences racistes» dresse un parallĂšle entre ce dĂ©bat» et celui sur le rĂ©chauffement climatique Ce problĂšme est un peu le mĂȘme que pour les climatosceptiques. Ses partisans sont trĂšs marginaux dans le monde acadĂ©mique, la plupart d'entre eux n'en font mĂȘme pas partie, et ils sont trĂšs peu nombreux mais se font entendre en ligne de maniĂšre incroyable. Il n'existe pourtant pas de soutien gĂ©nĂ©ralisĂ© pour leurs idĂ©es.»Des conclusions critiquĂ©esLes thĂšses de Lynn et Vanhanen sont largement critiquĂ©es. PremiĂšrement, pour des raisons de mĂ©thodologie, et y compris par certains chercheurs pas forcĂ©ment critique sur le fond. Ainsi, deux autres chercheurs ont analysĂ© le jeu de donnĂ©es utilisĂ© par Richard Lynn et son coauteur. RĂ©sultat, s'ils ne contredisent pas diamĂ©tralement l'idĂ©e d'une corrĂ©lation entre le QI et le niveau de dĂ©veloppement des pays, ils remarquent que certains chiffres utilisĂ©s par Lynn sont en fait des estimations, assez contestables. Les donnĂ©es utilisĂ©es pour calculer le QI moyen au Suriname Ă©taient basĂ©es sur des tests donnĂ©s Ă  des Surinamiens qui avaient Ă©migrĂ© aux Pays-Bas, alors que pour le Mexique les donnĂ©es Ă©taient basĂ©es sur la moyenne d'une Ă©tude menĂ©e sur des AmĂ©rindiens et des mĂ©tisses du sud du Mexique» et d'une autre Ă©tude menĂ©e sur des rĂ©sidents par CheckNews, Werner Wittmann, professeur Ă©mĂ©rite en psychologie de l'universitĂ© de Mannheim et coauteur de cette Ă©tude ayant rĂ©analysĂ© les donnĂ©es de Lynn et Vanhanen, estime toutefois que ces incohĂ©rences possibles n'altĂšrent pas les conclusions principales» des deux chercheurs, quant aux disparitĂ©s de Ramus, lui, pointe le problĂšme de la neutralitĂ© culturelle des tests sur lesquels les comparaisons sont basĂ©es mĂȘme lorsque les tests sont censĂ©s ĂȘtre culturellement neutres et sont administrĂ©s Ă  l'identique, les scores ne sont pas nĂ©cessairement comparables. En effet, il a Ă©tĂ© montrĂ© que les tests peuvent avantager ou dĂ©savantager certaines populations, notamment en fonction des mots utilisĂ©s dans la langue pour dĂ©signer les concepts pertinents, ou encore de la familiaritĂ© avec certains symbole, ce qui fait conclure Ă  certains chercheurs qu'aucun test ne peut ĂȘtre totalement neutre.» Et d'ajouter d'autres reproches Les scores des diffĂ©rents pays n'ont pas tous Ă©tĂ© obtenus avec les mĂȘmes tests, et ils ont donc fait des pĂ©rĂ©quations qu'on peut trouver discutables. Par ailleurs, des donnĂ©es n'existent pas pour tous les pays, donc ils ont fait des extrapolations Ă  partir de pays voisins».Au final, cette carte peut donner une illusion de prĂ©cision mais en fait elle est trĂšs approximative». Ce qui ne veut pas dire qu'il soit faux de parler de diffĂ©rences entre pays. NĂ©anmoins, malgrĂ© toutes ces approximations, il y a peu de doute que ces diffĂ©rences [entre pays] existent», ajoute le chercheur, pour qui la valeur discutable, donc des donnĂ©es n'est pas le principal sujet compte tenu des diffĂ©rences connues en termes de facteurs environnementaux entre pays, il est inĂ©vitable que la diffĂ©rence de QI existe mĂȘme si vous pourrez certainement trouver des chercheurs qui les rejettent et qui balayent tout d'un revers de main sous prĂ©texte que la mĂ©thodologie serait insuffisamment fiable. Mais il faut ĂȘtre conscient de ce que veulent dire ces diffĂ©rences. Au sein de chaque pays, il y a des diffĂ©rences de QI entre individus bien supĂ©rieures qu'entre les moyennes de deux pays».Car ce n’est pas tant le constat de Lynn et Vanhanen celui de diffĂ©rences de QI qui est controversĂ©, que leur interprĂ©tation de ces diffĂ©rences, et l’idĂ©e de diffĂ©rences gĂ©nĂ©tiques entre gĂ©nĂ©tiques contre facteurs environnementauxSi des variations gĂ©nĂ©tiques pourraient aider Ă  expliquer pourquoi une personne est plus intelligente qu'une autre, il est trĂšs improbable qu'il existe des diffĂ©rences gĂ©nĂ©tiques stables et systĂ©matiques qui feraient qu'une population est plus intelligente qu'une autre», abonde, dans le Guardian, Kevin Mitchell, professeur de neurosciences et de gĂ©nĂ©tique au Trinity College de Dublin. Selon le chercheur, si certaines nations ont un QI moins Ă©levĂ©, c'est Ă  cause de facteurs environnementaux comme l'Ă©ducation et la nutrition Les soins maternels et infantiles, la nutrition Ă  l'enfance, l'exposition Ă  des toxines de neurodĂ©veloppement comme le plomb, l'accĂšs et la qualitĂ© de l'Ă©ducation font une vraie diffĂ©rence. Les scores de QI permettent de mesurer la capacitĂ© intellectuelle d'une personne, pas la limite de leur potentiel intellectuel.»Parmi ces facteurs environnementaux expliquant cette diffĂ©rence de QI moyen entre les pays, l'Ă©ducation serait un des principaux. Les pays diffĂšrent considĂ©rablement en termes de scolarisation et de niveau moyen d'Ă©ducation de leur population. Or la scolarisation est un facteur majeur de dĂ©veloppement de l'intelligence de l'enfant», poursuit Franck Ramus. Cela a ainsi Ă©tĂ© prouvĂ© dans une mĂ©ta-analyse rĂ©cente, recensant des Ă©tudes menĂ©es sur 600 000 personnes. D'autres facteurs environnementaux ont un effet prouvĂ© sur le dĂ©veloppement cognitif de l'enfant, notamment la nutrition et l'exposition Ă  des maladies», ajoute le chercheur du CNRS, qui insiste sur le fait qu'en l'Ă©tat de la science, le consensus porte uniquement sur le rĂŽle des facteurs environnementaux Il y a consensus scientifique pour dire que des facteurs environnementaux expliquent au moins une large part des diffĂ©rences de QI nationaux. Il n'y a pas de consensus scientifique sur la question de savoir si une part rĂ©siduelle de ces diffĂ©rences peut ĂȘtre expliquĂ©e par des diffĂ©rences gĂ©nĂ©tiques. Certains chercheurs dont Lynn, ndlr, affirment que c'est le cas, sans preuve. Beaucoup affirment que non, et considĂšrent que ces diffĂ©rences sont dĂ©jĂ  parfaitement expliquĂ©es par les diffĂ©rences de facteurs environnementaux.»Cordialement ficheschĂ©ma ZIP /Fiche carte façades maritimes chap.2 Les littoraux touristiques diapo Les littoraux touristiques /PDF EDC l’üle Maurice /PP. fiche EDC Ăźle Maurice. fiche modĂšle littoral touristique. fiche activitĂ© flyer « sauvez les ocĂ©ans » 1Deux images fortes et simples rĂ©sument un des contrastes majeurs du centre du continent africain. Celle de l’Afrique centrale rĂ©putĂ©e sous-peuplĂ©e. Celle de l’Afrique des Grands Lacs saturĂ©e d’hommes. Mais dans les deux cas, de communes dynamiques de population sont en cours. Comme dans l’ensemble de l’Afrique tropicale, seule la premiĂšre phase de la transition dĂ©mographique baisse de la mortalitĂ© est largement entamĂ©e, alors que la deuxiĂšme phase baisse de la fĂ©conditĂ© est Ă  peine, et inĂ©galement, amorcĂ©e partout, l’explosion dĂ©mographique exerce ses effets. L’épidĂ©mie de sida, responsable d’une recrudescence de la mortalitĂ©, a tendance depuis quelques annĂ©es Ă  faire oublier cette rĂ©alitĂ© premiĂšre. Une dĂ©mographique explosive et dĂ©stabilisante2Avec des indices synthĂ©tiques de fĂ©conditĂ© compris entre 6 et 7 enfants par femme le Gabon et la RCA font exception avec un indice de 5,4, les pays d’Afrique centrale enregistrent des taux de croissance dĂ©mographique situĂ©s entre 2,5 et3 % par an. La population est par ailleurs extrĂȘmement jeune, comme dans le reste de l’Afrique subsaharienne 45% en moyenne de moins de 15 ans, contre 3% de plus de 60 ans. Les problĂšmes d’insertion Ă©conomique et sociale sont partout difficiles Ă  rĂ©soudre. La crise Ă©conomique gĂ©nĂ©ralisĂ©e multiplie le nombre de jeunes laissĂ©s-pour-compte, enfants des rues, enfants soldats. La guerre des milices Ă  Brazzaville ne se comprendrait pas sans sa dimension Ă©conomique les pillages ne sont-ils pas une forme de redistribution brutale des dĂ©pouilles urbaines ? La masse des jeunes citadins inoccupĂ©s, “ sans futur ”, constitue un inĂ©puisable vivier oĂč viennent puiser les professionnels de la dĂ©stabilisation politique et les entrepreneurs de guerre. 3Si on ne veut pas laisser au sida, Ă  la guerre et aux famines qu’elle entraĂźne le soin de rĂ©guler la dĂ©mographie, il est urgent de soutenir, dans l’ensemble de la rĂ©gion, des politiques de population. Aucune normalisation durable de la situation globale de la rĂ©gion n’est sĂ©rieusement envisageable si on nĂ©glige les paramĂštres dĂ©mographiques. Or on constate un dĂ©ficit de politiques de population, comme si inconsciemment sans doute la peur du sida et de la surmortalitĂ© qu’il provoque favorisait le maintien d’une fĂ©conditĂ© Ă©levĂ©e, fĂ©conditĂ© de compensation comparable aux “ baby boom ” d’aprĂšs-guerres. Une distribution spatiale et des densitĂ©s trĂšs inĂ©gales4Le nombre et la rĂ©partition des hommes dans l’espace sont des donnĂ©es premiĂšres de l’analyse des territoires. Les chiffres disponibles en Afrique centrale souffrent malheureusement d’imprĂ©cision, de manque de fiabilitĂ© parfois, et ils sont souvent anciens. Le dernier recensement en RDC remonte Ă  1984. On ne dispose, vingt ans plus tard, que d’estimations construites sur des projections en fonction d’indicateurs dĂ©mographiques dont on ignore la reprĂ©sentativitĂ©. Des enquĂȘtes de natalitĂ©/mortalitĂ© dans les zones contrĂŽlĂ©es par Kinshasa ne sont pas forcĂ©ment transposables dans les secteurs contrĂŽlĂ©s par le MNC ou le RCD Goma. Il existe cependant quelques donnĂ©es locales, par exemple un recensement de la population Ă  Lubumbashi a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2001 il a donnĂ© pour rĂ©sultat une population de habitants. Pour Kinshasa, on doit se contenter d’estimations elles se situent entre 5 et 7 millions d’habitants. Les chiffres pour l’ensemble du Congo oscillent entre 50 et 55 millions. La plus grande incertitude porte sur le nombre de dĂ©cĂšs dus Ă  la guerre civile depuis son dĂ©clenchement en aoĂ»t 1998 des chiffres de 3 Ă  4 millions sont avancĂ©s. En rĂ©alitĂ© tous les chiffres sont Ă  manier avec prĂ©caution et, si le retour Ă  la paix se concrĂ©tise, une des premiĂšres actions Ă  conduire serait un recensement de la population. 5Le Rwanda a procĂ©dĂ© Ă  un recensement en 2002. Les premiers rĂ©sultats d’ensemble viennent d’ĂȘtre rendus publics 8 millions d’habitants en chiffre arrondi, et une croissance qui ne se ralentit pas. Il serait utile de disposer de donnĂ©es actualisĂ©es pour tous les pays de la rĂ©gion, car l’état de la population constitue une information indispensable Ă  l’analyse Ă©conomique et politique. 6MĂȘme s’ils manquent de prĂ©cision, les chiffres parlent d’eux-mĂȘmes. Au-delĂ  des masses dĂ©mographiques qui font du Congo-Kinshasa le poids lourd de la rĂ©gion, quelle que soit l’extension qu’on lui donne, la caractĂ©ristique la plus frappante rĂ©side dans les contrastes de densitĂ©. 7Les moyennes par Etat masquent des diffĂ©rences rĂ©gionales considĂ©rables. Aussi une reprĂ©sentation significative de la rĂ©partition des hommes et de la charge dĂ©mographique rĂ©elle nĂ©cessite-t-elle des investigations Ă  des Ă©chelles plus fines. La carte des densitĂ©s a utilisĂ© les deux registres en combinant une reprĂ©sentation par point plus fidĂšle aux localisations et un figurĂ© par plage selon quelques grandes classes de densitĂ© nationale. 8La carte de population peut ĂȘtre utilement comparĂ©e Ă  celle des milieux. Les zones dĂ©sertiques sont, par dĂ©finition, pratiquement inhabitĂ©es. Les dĂ©serts et zones arides Sahara, Somalie, Namibie etc. aux problĂ©matiques spĂ©cifiques restent en dehors du cadre gĂ©ographique de l’étude, mĂȘme s’ils font partie d’Etats d’Afrique centrale, comme le Tchad. 9Les espaces forestiers ne prĂ©sentent dans l’ensemble que de mĂ©diocres densitĂ©s. Sauf dans les zones marĂ©cageuses ou saisonniĂšrement inondĂ©es, le faible peuplement n’est pas la consĂ©quence d’une prĂ©sumĂ©e hostilitĂ© du milieu, mais de la faiblesse des moyens techniques dont les hommes disposent pour en tirer partie, et de leur pĂ©nĂ©tration parfois assez rĂ©cente dans la forĂȘt. Il est vrai que les populations forestiĂšres d’Afrique centrale ont connu, au moins Ă  l’époque coloniale oĂč ces faits ont Ă©tĂ© observĂ©s, un moindre dynamisme dĂ©mographique que celles des rĂ©gions de savane. L’hypofĂ©conditĂ©, liĂ©e Ă  un fort taux de stĂ©rilitĂ©, caractĂ©risait de nombreuses populations du Gabon, de la cuvette congolaise en particulier parmi les Mongo, ou de la RCA notamment chez les Nzakara. Ce fut un des objectifs du CIRMF Centre International de Recherches MĂ©dicales de Franceville créé dans les annĂ©es 1970, de rechercher les causes de cette hypofĂ©conditĂ© Ă©troitement associĂ©e au milieu forestier. Le problĂšme ne se pose plus aujourd’hui meilleur suivi mĂ©dical, changements des conditions de vie, urbanisation ont contribuĂ© Ă  une normalisation de la fĂ©conditĂ© qui se rapproche progressivement des moyennes africaines. 10Rien ne s’oppose, notamment Ă  la faveur d’un contexte technique et social plus performant, et de la gĂ©nĂ©ralisation de l’économie de marchĂ©, Ă  l’expansion du peuplement en milieu forestier . Le disponible foncier y est considĂ©rable. Le dĂ©frichement de nouvelles terres forestiĂšres posera Ă  terme la question de la gestion du capital forĂȘt et des Ă©quilibres Ă  trouver entre exploitation agricole et conservation de la nature. Dans l’immĂ©diat, les faibles densitĂ©s ne font pas peser de rĂ©el danger sur l’environnement. Elles reprĂ©sentent plutĂŽt un handicap pour le dĂ©veloppement car elles empĂȘchent de rĂ©aliser des Ă©conomies d’échelle dans l’établissement d’infrastructures de transport par exemple. L’Afrique forestiĂšre reste placĂ©e dans un contexte gĂ©nĂ©ral sinon de sous-peuplement, Ă  tout le moins de faible densitĂ© et de discontinuitĂ© du peuplement. 11La contiguĂŻtĂ© de ces espaces forestiers et des hautes terres de la crĂȘte Congo-Nil aux densitĂ©s de plusieurs centaines d’hab/km2 crĂ©e un des contrastes dĂ©mo-gĂ©ographiques majeurs du continent. Abondance, voire excĂšs de terre, dans un cas, saturation fonciĂšre de l’autre, le dĂ©sĂ©quilibre expose Ă  des mouvements de population des zones de haute pression dĂ©mographique vers les zones de basse pression. Leur rĂ©gulation constitue un des dĂ©fis politiques majeurs de l’espace Afrique centrale - Grands Lacs, ensemble spatial d’interdĂ©pendance dĂ©mographique. Les migrations 12L’exiguĂŻtĂ© des territoires rwandais et burundais n’offre plus d’exutoire intĂ©rieur pour une fraction de la paysannerie condamnĂ©e dans un proche avenir Ă  quitter la terre. Les dynamiques de front pionnier qui, en d’autres lieux, ont permis un dĂ©lestage des espaces surpeuplĂ©s, comme dans le cas de la transmigration en IndonĂ©sie, ne pourraient jouer ici que dans le cadre d’espaces transfrontaliers. Si du moins on exclut l’option d’une annexion de territoires dans l’est du Congo oĂč pourrait se dĂ©verser le trop-plein dĂ©mographique rwandais. Les dĂ©tenteurs du pouvoir au Rwanda n’expriment pas publiquement de positions qui pourraient rappeler les doctrines de l’“ espace vital ”. Mais qu’en est-il des non-dits ? Avant les traitĂ©s de partage colonial, le Rwanda Ă©tait plus Ă©tendu qu’aujourd’hui et englobait des territoires inclus dans les actuels RDC et Ouganda la tentation d’une redĂ©finition du tracĂ© des frontiĂšres, remettant en cause le statu quo proclamĂ© par l’OUA dĂšs sa crĂ©ation en 1963, n’est pas Ă  exclure. La conquĂȘte militaire et l’appropriation de territoires, toutefois, peuvent difficilement constituer une solution durable cela conduirait Ă  exacerber les conflits tribaux et Ă  entretenir une situation indĂ©finie de conflit et d’insĂ©curitĂ©. Migrations rurales autochtones et Ă©trangers 13 La question des migrations est tout Ă  fait cruciale. Elle pose des problĂšmes d’une extrĂȘme complexitĂ© concernant les relations entre autochtones et Ă©trangers, dĂšs lors que le statut de la terre et l’exercice du pouvoir sont en cause. Ces questions ne sont pas nouvelles des violences rĂ©currentes jalonnent l’histoire du Kivu depuis la fin de la pĂ©riode coloniale. Les migrants Banyamulengue et Banyarwanda, qu’ils soient Hutu ou Tutsi, sont restĂ©s des “ Ă©trangers ” pour les groupes ethniques qui se considĂšrent comme autochtones Nande, Tembo, Hunde, Havu, Shi, Bavira, Bembe etc. L’Etat zaĂŻrois lui-mĂȘme a entretenu la confusion en modifiant la lĂ©gislation sur la nationalitĂ© avec pour effet de retirer la nationalitĂ© zaĂŻroise Ă  de nombreux rĂ©sidents originaires du Rwanda. La ConfĂ©rence nationale a encore envenimĂ© les relations intercommunautaires en privant de reprĂ©sentativitĂ© des populations du Kivu prĂ©sumĂ©es de “ nationalitĂ© douteuse ”. Les massacres interethniques au Masisi en 1993 ont montrĂ© Ă  quelles violences les conflits entre autochtones et Ă©trangers pouvaient conduire. Ils se sont accompagnĂ©s d’un processus de “ milicisation ”. Les jeunes combattants autochtones MaĂŻ MaĂŻ ont renouĂ© avec le mouvement Simba qui s’était illustrĂ© dans la rĂ©bellion muleliste de 1964 par le recours Ă  des pratiques fĂ©tichistes censĂ©es les rendre invulnĂ©rables. Ils marient aujourd’hui la kalachnikov Ă  la magie. 14L’afflux de rĂ©fugiĂ©s hutus en 1994, puis les opĂ©rations militaires de l’AFDL ont aggravĂ© l’insĂ©curitĂ© rĂ©gionale et rendu la situation plus confuse que jamais. Aujourd’hui, des bandes armĂ©es hutues, constituĂ©es d’anciens militaires rwandais et de miliciens interahamwĂ© qui ont survĂ©cu en se dissimulant dans les forĂȘts aprĂšs la destruction des camps de rĂ©fugiĂ©s, entretiennent un climat de violence. Les combattants MaĂŻ MaĂŻ n’ont rien perdu de leur ardeur combattive ; ils prennent les armes dĂšs que leur prééminence et leurs droits sur leurs terroirs sont menacĂ©s. Leur “ patriotisme local ” les dresse contre toute forme d’occupation Ă©trangĂšre, actuellement contre les forces rwandaises et leurs alliĂ©s du RCD Goma. 15Au-delĂ  de l’imbroglio politique et militaire et de la confusion qui rĂšgne dans l’est du Congo une confusion que le Rwanda et l’Ouganda semblent entretenir Ă  dessein, aucun rĂšglement pacifique durable n’est envisageable sans un Ă©claircissement du statut des personnes vis-Ă -vis de la nationalitĂ©, du droit au sol, de la citoyennetĂ©. Le dĂ©fi est Ă©norme car les strates successives de migrations ont rendu le panorama particuliĂšrement embrouillĂ©. C’est dans cet espace frontalier “ plein ” que s’est nouĂ© le nƓud gordien de la crise politique dans laquelle l’Afrique centrale est plongĂ©e. L’émigration vers les villes 16Les villes constituent aujourd’hui le principal lieu de destination des migrants africains. Les flux d’immigrĂ©s se composent majoritairement de jeunes hommes cĂ©libataires qui cherchent en quelques annĂ©es Ă  accumuler un pĂ©cule, loin des sollicitations du groupe familial, en vue du mariage, de la construction d’une maison ou de la crĂ©ation d’une entreprise “ au pays ”. La plupart des migrants Ă©trangers travaillent dans le secteur informel du commerce, des transports, de l’artisanat, des services. Libreville reprĂ©sente l’archĂ©type des villes attractives bien que son image d’eldorado se ternisse avec le dĂ©clin des ressources pĂ©troliĂšres Malabo est en train de prendre la relĂšve. Les Ă©trangers comptent pour le quart de la population de la capitale gabonaise. Ils sont originaires d’Afrique centrale Cameroun, GuinĂ©e Ă©quatoriale, les deux Congo ou d’Afrique de l’Ouest Mali, SĂ©nĂ©gal, Togo et BĂ©nin, Nigeria ; ceux qu’on dĂ©signe du terme gĂ©nĂ©rique de “ Haoussa ” jouent depuis quelques dĂ©cennies un rĂŽle important dans la diffusion de l’islam. La prĂ©sence massive des Ă©trangers africains dans les secteurs de la petite activitĂ© marchande les rend indispensables au fonctionnement de l’économie urbaine, mais les expose Ă  des accĂšs pĂ©riodiques de xĂ©nophobie dont ont Ă©tĂ© victimes Ă  tour de rĂŽle Congolais de Brazzaville, BĂ©ninois, Camerounais, NigĂ©rians. 17Ces migrants temporaires tissent des rĂ©seaux transnationaux, contribuent Ă  une redistribution rĂ©gionale des ressources monĂ©taires, diffusent des pratiques religieuses et culturelles, des modes vestimentaires etc. participant ainsi Ă  la formation d’une urbanitĂ© africaine. Si en pĂ©riode de crise politique ils sont exposĂ©s Ă  la vindicte populaire et aux pillages, et doivent parfois se rĂ©soudre Ă  un rapatriement prĂ©maturĂ©, ils ne posent pas de problĂšmes aussi complexes que les migrants ruraux car, le plus souvent rĂ©sidents temporaires, ils gardent un statut d’étranger et ne sont pas impliquĂ©s dans les confuses questions fonciĂšres. La libre circulation des personnes est inscrite dans les textes fondateurs des diffĂ©rentes communautĂ©s, la CEMAC notamment, mais il y a encore loin entre les dĂ©clarations de principe et les pratiques rĂ©elles. 18Les Ă©trangers non africains constituent une catĂ©gorie d’acteurs importante tant par leur rĂŽle dans les secteurs Ă©conomiques, que par leur influence politique et culturelle. Ils se rĂ©partissent en diffĂ©rents groupes ou rĂ©seaux ayant chacun leurs rĂŽles spĂ©cifiques “ expatriĂ©s ” EuropĂ©ens et AmĂ©ricains, Libano-Syriens, Indo-Pakistanais. S’y ajoutent les ressortissants des pays de l’ancienne URSS, qu’on retrouve en RDC, en Angola, au Rwanda, en particulier comme pilotes. L’imbrication de ces rĂ©seaux avec les Ă©lites africaines mĂ©riterait une Ă©tude approfondie communautĂ© ou complicitĂ© d’intĂ©rĂȘt, franc-maçonnerie, ONG, voire rĂ©seaux mafieux. RĂ©fugiĂ©s et dĂ©placĂ©s19L’Afrique centrale sensu lato a son lot de rĂ©fugiĂ©s, depuis l’exil Ă  partir de 1959 de populations tutsies rwandaises, vers l’Ouganda. L’évolution du nombre de rĂ©fugiĂ©s suit une courbe en dents-de-scie, calquĂ©e sur l’intensitĂ© des conflits. Le nombre de rĂ©fugiĂ©s a culminĂ© en 1994 avec le dĂ©part massif de Hutus vers le ZaĂŻre qui en accueillit jusqu’à 1,3 million, la Tanzanie, le Burundi. Les statistiques Ă©tablies par le HCR fournissent des informations prĂ©cises sur le stock et les flux de cette catĂ©gorie de population ayant franchi une frontiĂšre. En revanche, les personnes dĂ©placĂ©es Ă  l’intĂ©rieur d’un Etat sont plus difficiles Ă  apprĂ©hender, bien que leur nombre puisse ĂȘtre important on a estimĂ© Ă  quelque 600 000 celui des KasaĂŻens “ refoulĂ©s ” du Shaba-Katanga en 1992-1994. 20Les migrations sous contrainte crĂ©ent des conditions de vie trĂšs artificielles, plus ou moins Ă©phĂ©mĂšres, gĂ©nĂ©ralement dans des camps gĂ©rĂ©s par le HCR, signe tangible de leur non-intĂ©gration dans le pays d’accueil. Une rĂ©flexion d’ensemble sur l’Afrique centrale ne peut Ă©luder un questionnement sur l’avenir des populations rĂ©fugiĂ©es, et sur les possibilitĂ©s de rĂ©sorption des camps, soit par des politiques de retour, soit par des politiques d’intĂ©gration tous les pays de la sous-rĂ©gion sont concernĂ©s car ils ont tous Ă©tĂ© affectĂ©s, Ă  des degrĂ©s divers, par ces chassĂ©s-croisĂ©s transfrontaliers de populations en fuite. 21La question des rĂ©fugiĂ©s n’est pas seulement humanitaire, elle est aussi politique les rĂ©fugiĂ©s reprĂ©sentent en effet un potentiel d’instabilitĂ© rĂ©gionale. La reconquĂȘte du pouvoir au Rwanda par les Tutsis rĂ©fugiĂ©s en Ouganda au dĂ©but des annĂ©es 1960 en est la meilleure illustration. L’APR, ArmĂ©e Patriotique Rwandaise, s’est forgĂ©e en Ouganda, en s’engageant au cĂŽtĂ© de Museveni elle y a acquis une efficacitĂ© qui fait d’elle une des meilleures armĂ©es d’Afrique subsaharienne. C’est la crainte de voir les Hutus se rĂ©organiser dans les camps de rĂ©fugiĂ©s du Kivu pour tenter de reconquĂ©rir le pouvoir qui est Ă  l’origine de la grande offensive lancĂ©e Ă  l’automne 1996 par les nouveaux maĂźtres de Kigali, offensive d’oĂč sont sortis l’AFDL et Laurent-DĂ©sirĂ© Kabila. 22L’histoire ne se rĂ©pĂšte pas, mais elle obĂ©it Ă  quelques schĂ©mas gĂ©nĂ©raux. Ce que Kagame et le FPR ont rĂ©ussi en partant d’Ouganda, les “ Gendarmes Katangais ” avaient tentĂ© de le faire en partant d’Angola oĂč ils s’étaient rĂ©fugiĂ©s aprĂšs l’échec de la sĂ©cession du Katanga ; Ă  la faveur de la guerre civile angolaise ils avaient entretenu leur compĂ©tence militaire. Leurs deux tentatives en 1977 et1978 Ă©chouĂšrent, mais il fallut que le Maroc, en 1977, la France et la Belgique en 1978 interviennent pour reprendre Kolwezi, cƓur de la GĂ©camines, aux troupes rebelles et mettre un terme Ă  leur entreprise. Depuis la dĂ©bĂącle des forces armĂ©es hutues en 1996, quelques milliers de rescapĂ©s, anciens militaires et miliciens, ont rĂ©ussi Ă  gagner les pays voisins aprĂšs avoir traversĂ© le ZaĂŻre. Au Congo Brazzaville, pour quelques dollars par jour, ils se mirent au service de Sassou Nguesso. Cette catĂ©gorie de rĂ©fugiĂ©s-mercenaires, constitue un facteur de dĂ©stabilisation et d’insĂ©curitĂ© Ă  l’échelle rĂ©gionale. 23Le retour Ă  la paix ne sera effectif que si la question de ces combattants sans frontiĂšre - soldats perdus de conflits qui ne sont plus pour eux qu’un moyen de survie - est rĂ©solue. Les diasporas24Les migrations rĂ©gionales, consĂ©quences de la pauvretĂ© et des conflits, impliquent surtout les petites gens, paysans et soldats. Les migrations lointaines, en direction des pays riches, concernent plutĂŽt la frange aisĂ©e de la population, issue de la classe politique, du monde des affaires, des milieux intellectuels. Les diasporas sont constituĂ©es de populations disposant d’un capital culturel sans commune mesure avec les migrants restĂ©s dans la rĂ©gion. Elles forment des rĂ©seaux internationaux dont les principales implantations se situent en Europe France, Belgique, Grande-Bretagne en AmĂ©rique de Nord, et en Afrique du Sud. 25Les diasporas jouent un rĂŽle considĂ©rable sur le plan Ă©conomique les transferts d’argent participent de cette Ă©conomie invisible vitale pour des pays dĂ©sorganisĂ©s comme la RDC. Le nombre d’agences Western Union dans les grandes villes est un indicateur de l’importance de ces flux monĂ©taires dont il serait trĂšs utile de connaĂźtre l’importance. De multiples associations et amicales entretiennent des liens actifs entre “ originaires ” du Sud et rĂ©sidents de telle ou telle ville du Nord. Mais les diasporas constituent aussi des lieux de rĂ©flexion et d’action politique, en contact et en rĂ©sonance avec les acteurs de l’intĂ©rieur. Les dĂ©bats sur la reconstruction de la RDC, les modĂšles politiques et institutionnels Ă  promouvoir, les choix de sociĂ©tĂ©, sont dĂ©battus Ă  Bruxelles, Paris ou Washington. Les membres influents des diasporas se comportent tantĂŽt comme des propagandistes politiques, tantĂŽt comme des agents de lobbying, Ă  l’interface entre administrations publiques, ONG, entreprises privĂ©es - sans exclure les rĂ©seaux mafieux des trafics d’arme et de drogue. L’initiative sur les dynamiques d’Afrique centrale doit par consĂ©quent accorder une attention particuliĂšre au rĂŽle des diasporas. Populations et cultures la dimension ethnique 26La question ethnique se pose en Afrique centrale depuis le dĂ©but des IndĂ©pendances. Sans fĂ©tichiser l’ethnie ni chercher dans le “ tribalisme ” le deus ex machina des affrontements, guerres civiles, violences au quotidien, comme ont tendance Ă  le faire les mĂ©dias, on se gardera de minimiser l’importance des facteurs ethniques dans les dynamiques socio-politiques contemporaines. 27L’Afrique centrale se caractĂ©rise par une extraordinaire diversitĂ© ethnique les ethnologues ne rĂ©pertorient pas moins de 250 groupes diffĂ©rents pour la seule RDC. En termes d’analyse gĂ©opolitique, une double question se pose la diversitĂ© ethnique est-elle un obstacle Ă  la formation de l’unitĂ© nationale ? la prĂ©sence de groupes ethniques en position transfrontaliĂšre est-elle un facteur d’instabilitĂ© rĂ©gionale ? Ces questions ne sont pas propres Ă  l’Afrique centrale sans entrer dans le dĂ©bat gĂ©nĂ©ral sur la dimension ethnique, on se contentera ici de quelques observations relatives aux situations locales. 28La multiplicitĂ© des ethnies n’est pas en soi un obstacle au fonctionnement de l’Etat les ethnies ne constituent qu’un cadre de rĂ©fĂ©rence identitaire parmi d’autres, Ă  une Ă©chelle les situant entre le groupe familial de proximitĂ© et l’Etat. Ethnie et Etat cessent d’apparaĂźtre comme des catĂ©gories antagonistes dĂšs lors qu’on raisonne en termes d’emboĂźtements et non d’exclusion. Les 38 groupes ethniques du Gabon n’altĂšrent pas la rĂ©alitĂ© d’une identitĂ© gabonaise. De mĂȘme, l’existence d’un trĂšs grand nombre d’ethnies rĂ©pertoriĂ©es en RDC n’est pas incompatible avec le sentiment d’appartenir Ă  une entitĂ© “ congolaise ” englobante. Paradoxalement, mais le paradoxe n’est qu’apparent, plus il y a d’ethnies et moins il y a de problĂšme ethnique Ă  l’intĂ©rieur d’un Etat, aucune n’étant en mesure de revendiquer un quelconque leadership. 29Il existe en rĂ©alitĂ© des regroupements entre ethnies que rapprochent les coutumes ou les parentĂ©s linguistiques. Par exemple le groupe Mongo, s’est constituĂ© en tant qu’entitĂ© propre Ă  la suite des travaux d’un missionnaire linguiste belge portant sur les multiples groupes dispersĂ©s dans la cuvette congolaise et qui se reconnaissent aujourd’hui dans cette configuration identitaire construite sur des fondements linguistiques. Celle-ci leur permet de revendiquer en tant que groupe reconnu leur existence sur le plan politique, et donc d’accĂ©der au partage des pouvoirs. 30L’interprĂ©tation des dispositifs politico-ethniques est rendue compliquĂ©e parce qu’ils sont Ă  gĂ©omĂ©trie variable. Ils constituent pourtant une grille d’analyse obligĂ©e pour la comprĂ©hension du politique ce qu’on appelle souvent dans la rĂ©gion la “ gĂ©opolitique ” consiste en une rĂ©partition des pouvoirs entre groupes ethno-rĂ©gionaux, condition sine qua non de fonctionnement pacifique de l’Etat. L’habiletĂ© des chefs d’Etat rĂ©side dans leur capacitĂ© Ă  satisfaire les reprĂ©sentants issus de chaque groupe, chefs traditionnels, notables, Ă©lites formĂ©es Ă  la modernitĂ© par l’école. Mais aucun pays n’est Ă  l’abri de revendications pouvant dĂ©gĂ©nĂ©rer en violences lorsque les responsables politiques mobilisent leurs forces pour un combat oĂč les affrontements interethniques se substituent Ă  la nĂ©gociation. 31C’est ainsi que les violences prĂ©sentĂ©es comme inter-ethniques qui ont Ă©maillĂ© l’histoire des deux Congo au cours des annĂ©es 1990 expulsion des Luba-KasaĂŻ du Katanga, massacres au Masisi, guerres de Brazzaville opposant Lari, Mbochi, “ Nibolec ” rĂ©sultent fondamentalement de l’instrumentalisation des configurations ethniques Ă  des fins politiques. La condamnation de ces violences ne doit pas pour autant occulter la rĂ©alitĂ© ethnique, car elle reste un des piliers des sociĂ©tĂ©s africaines. 32De ce point de vue, les relations entre Hutus et Tutsis sont exemplaires par les situations d’extrĂȘme violence auxquelles elles ont conduit depuis une quarantaine d’annĂ©es, l’engrenage infernal de la peur et la haine s’entretenant mutuellement. Or les massacres rĂ©currents dans l’espace Rwanda-Burundi se dĂ©roulent au sein d’une population aux fortes parentĂ©s communautĂ© de langue notamment faut-il parler d’ethnie ? de statut ? de caste ? Sans entrer dans le dĂ©tail d’un dĂ©bat extrĂȘmement complexe, on peut cependant considĂ©rer que la posture qui consiste Ă  nier les diffĂ©rences entre communautĂ©s Hutu et Tutsi conduit Ă  une impasse et Ă  un report des violences. 33 L’existence de groupes ethniques transfrontaliers ne constitue pas, actuellement tout au moins, une remise en question du contour des Etats. Contrairement Ă  ce que prĂ©tendent certains analystes, les frontiĂšres africaines en gĂ©nĂ©ral, celles de l’Afrique centrale en particulier, ne sont pas globalement contestĂ©es mĂȘme si l’idĂ©e de redessiner l’Afrique a toujours des adeptes. Quelques-uns se positionnent en faveur de la rĂ©surgence des configurations politiques brisĂ©es par l’établissement des frontiĂšres coloniales. Parmi les Kongo, les dĂ©clarations du roi Misere en RDC, et du pasteur Tumi au Congo Brazzaville en faveur de l’unitĂ© de la culture kongo recueillent un certain Ă©cho parmi les intellectuels. La reconstitution d’un “ royaume de Kongo ” qui regrouperait des territoires faisant partie des deux Congo, de l’Angola oĂč se trouve la capitale de l’ancien royaume, Mbanza Kongo, jadis baptisĂ©e par les Portugais San Salvador et mĂȘme du Gabon si l’on y inclut l’ancien Loango prĂ©sente peu de crĂ©dibilitĂ©, mais il serait intĂ©ressant de savoir par exemple comment l’identitĂ© Kongo est analysĂ©e Ă  l’UniversitĂ© Kongo de Mbanza Ngungu. Les seules rĂ©gions frontaliĂšres rĂ©ellement problĂ©matiques sont celles du Kivu, pour la raison principale qu’elles ont accueilli au cours des derniĂšres dĂ©cennies des populations en grand nombre originaires du Rwanda, crĂ©ant de vives compĂ©titions fonciĂšres et l’imbroglio juridique relatif Ă  la nationalitĂ©, dĂ©jĂ  mentionnĂ©. Le puzzle ethnique ne constitue cependant qu’un des ingrĂ©dients du cocktail explosif du Nord-Est congolais. L’analyse ethnique est tronquĂ©e si on ne l’aborde qu’en termes de subdivision des populations et des territoires. Les appartenances ethniques participent en effet aux dynamiques linguistiques et culturelles qui transcendent les groupes et les frontiĂšres et constituent ainsi autant de strates pouvant favoriser les processus d’intĂ©gration. 34Quelques grandes langues remplissent une fonction fĂ©dĂ©ratrice tant Ă  l’intĂ©rieur du territoire de RDC, qu’à l’échelle rĂ©gionale. Le tshiluba, langue des Luba, ne dĂ©borde des frontiĂšres nationales que sur une Ă©troite frange du nord de l’Angola. De mĂȘme le mongo reste circonscrit Ă  la cuvette congolaise. Le ngbandi parlĂ© au nord de la province de l’Equateur trouve son prolongement en RCA sous le nom de sango. Le tchokwĂ© est parlĂ© sur les frontiĂšres mĂ©ridionales de RDC, en Angola et en Zambie. Mais trois langues se distinguent par leur caractĂšre largement international. 35Le kikongo est parlĂ© au-delĂ  de l’espace Kongo proprement dit, jusque dans le Bandundu. La communautĂ© de langue favorise naturellement les Ă©changes Ă©conomiques ou les mouvements de population. Au plus fort de la guerre civile en Angola, le Bas-Congo a accueilli sans problĂšme majeur des centaines de milliers de rĂ©fugiĂ©s angolais. Plus rĂ©cemment, prĂšs de 50 000 personnes d’origine Kongo fuyant la guerre civile au Congo Brazzaville ont trouvĂ© refuge dans les rĂ©gions de Mbanza Ngungu et de Luozi. 36Le lingala est devenu la grande langue vĂ©hiculaire de la moitiĂ© occidentale de la RDC ; il est parlĂ© dans une partie du Congo Brazzaville. Le Lingala a par ailleurs acquis un statut de langue culturelle comme vĂ©hicule de la musique congolaise dont l’influence dĂ©passe largement les limites des deux Congo. 37La moitiĂ© orientale de RDC est au contraire intĂ©grĂ©e au grand ensemble swahili. MĂ©lange de langues bantoues et arabes, le swahili a Ă©tĂ© diffusĂ© Ă  partir des cĂŽtes de l’OcĂ©an Indien par les marchands arabes, y compris les esclavagistes qui comme Tippo Tib, le dernier d’entre eux, avaient Ă©tendu leurs rĂ©seaux jusqu’à Kisangani. 38Ces trois langues internationales constituent des instruments de rapprochement transfrontalier. Elles constituent des vecteurs culturels qui prennent place au cĂŽtĂ© des langues maternelles et des langues europĂ©ennes. 39Une des fonctions importantes des langues est de servir de support Ă  la diffusion des religions dĂšs la colonisation, les Ă©glises chrĂ©tiennes, dans leur Ă©mulation Ă  convertir, ont trĂšs tĂŽt traduit la bible dans de nombreux idiomes. Plus rĂ©cemment, le Kimbanguisme a essaimĂ© principalement Ă  l’intĂ©rieur de l’aire linguistique kikongo il revendique aujourd’hui 17 millions d’adeptes rĂ©partis entre les deux Congo, l’Angola et le Gabon. Dans le contexte de crise gĂ©nĂ©ralisĂ©e de l’Afrique centrale, les religions jouent un rĂŽle dĂ©cisif dans les processus de socialisation, et aussi d’intĂ©gration rĂ©gionale grĂące Ă  la vitalitĂ© de leurs rĂ©seaux rĂ©gionaux. Elles doivent donc ĂȘtre pleinement prises en compte dans une Ă©tude des dynamiques socio-culturelles rĂ©gionales. L’urbanisation40L’Afrique centrale participe, selon des modalitĂ©s et des rythmes diffĂ©rents suivant les pays, Ă  la formidable rĂ©volution urbaine, qui fait des villes africaines les lieux par excellence du changement, les lieux d’une “ modernitĂ© ” Ă  laquelle aspirent les populations, particuliĂšrement leurs fractions les plus dynamiques. 41Le panorama de l’urbanisation en Afrique centrale apparaĂźt particuliĂšrement contrastĂ©. S’y cĂŽtoient les taux de population urbaine les plus Ă©levĂ©s d’Afrique sub-saharienne Gabon 75%, Congo Brazzaville 60% et les moins Ă©levĂ©s Rwanda et Burundi, infĂ©rieur Ă  10%. La RDC se situe autour de 40%. On observe une corrĂ©lation significative entre faible densitĂ© et taux d’urbanisation Ă©levĂ©, d’une part ; entre forte densitĂ© et faiblesse de l’urbanisation, d’autre part. Cela peut s’expliquer par le fait que la ville, lieu d’exercice des fonctions d’encadrement politico-administratif, sanitaire, Ă©ducatif, et de la vie de relation est moins nĂ©cessaire dans des contextes de forte densitĂ© la proximitĂ© physique des habitants favorise les Ă©changes sociaux et peut faire l’économie de leur accumulation en ville. Articulation villes-campagnes et flux transfrontaliers42L’image de la ville, tout au moins de la grande ville, est souvent nĂ©gative lieu de perdition, de violence, de corruption. On ne doit pas oublier pour autant que les agglomĂ©rations urbaines sont les vĂ©ritables moteurs du dĂ©veloppement, y compris du dĂ©veloppement rural. L’auto-dĂ©veloppement des campagnes est en effet une vue de l’esprit c’est du marchĂ© qu’est issu le stimulant permettant la mise en Ɠuvre des processus de progrĂšs de l’agriculture. Il convient donc d’étudier l’économie urbaine non pas comme une entitĂ© fermĂ©e, mais dans ses articulations avec les campagnes, et d’identifier les aires d’approvisionnement et de chalandise. 43L’intensitĂ© de ces Ă©changes dĂ©pend naturellement de l’état des voies de communication. En RDC, la dĂ©gradation des infrastructures de transport a provoquĂ© une rĂ©traction des espaces Ă©conomiques polarisĂ©s par les villes. Ce repli caractĂ©rise des dynamiques de sous-dĂ©veloppement. L’enclavement de zones rurales privĂ©es de desserte, exerce des effets nĂ©gatifs sur l’état de santĂ© des populations, surtout les plus vulnĂ©rables. La dĂ©gradation durable des relations ville-campagne en RDC se traduit chez les enfants par une recrudescence du marasme en ville et du kwashiorkor dans les campagnes, consĂ©quences de la sous-alimentation, et de la malnutrition. Une des expressions les plus flagrantes de la dĂ©sarticulation ville-campagne rĂ©side dans l’importance prise par l’agriculture intra-urbaine Ă  Kinshasa et plus gĂ©nĂ©ralement dans toutes les villes congolaises, de nombreux espaces non bĂątis, terrains vagues, bas-cĂŽtĂ©s des voies de circulation, cours privĂ©es ou jardins publics, sont aujourd’hui investis par des cultures vivriĂšres manioc, maĂŻs, cultures maraĂźchĂšres. Les ordures mĂ©nagĂšres servent d’engrais. L’ampleur prise par cette agriculture de survie tĂ©moigne de la profondeur de la crise Ă©conomique congolaise, en mĂȘme temps que de l’attachement des populations citadines Ă  l’environnement urbain. 44L’approvisionnement des villes ne se cantonne pas aux territoires nationaux. C’est ainsi que les campagnes camerounaises contribuent pour une part importante Ă  l’approvisionnement de Libreville ou de Malabo la consommation en vivres frais de ces deux capitales dĂ©pend dans une large mesure des arrivages du pays BamilĂ©kĂ©. Des oignons de la rĂ©gion de Maroua sont vendus sur les marchĂ©s du Nord-Congo. Quant Ă  Brazzaville, le marchĂ© de Mpila, au bord du fleuve, reçoit toutes sortes de produits vivriers en provenance de l’autre Congo. Les flux d’approvisionnement des grandes villes participent aux dynamiques d’intĂ©gration rĂ©gionale par le marchĂ© et Ă  l’émergence d’espaces transfrontaliers. La ville exutoire dĂ©mographique45La dĂ©mographie urbaine combine les facteurs internes de croissance et un solde migratoire qui reflĂšte l’intensitĂ© et les spĂ©cificitĂ©s des mĂ©canismes “ push-pull ”. L’attraction urbaine n’est pas de mĂȘme nature selon que les espaces sont vides ou pleins. Mais, dans tous les cas, les villes d’Afrique centrale, engagĂ©es dans la “ transition urbaine ”, prĂ©sentent une pyramide des Ăąges caractĂ©risĂ©e par une sur-reprĂ©sentation des classes jeunes et fĂ©condes. La jeunesse est sans aucun doute le paramĂštre essentiel des dynamiques urbaines ; elle est au cƓur des problĂšmes Ă©conomiques, politiques, culturels des villes. Une rĂ©flexion sur l’Afrique centrale doit bien Ă©videmment accorder une attention particuliĂšre aux populations urbaines, notamment Ă  leur structure par Ăąge, dĂ©terminante en matiĂšre de formation et d’emploi. 46Les questions dĂ©mographiques relatives aux villes ne sont pas indĂ©pendantes de celles qui concernent les campagnes ainsi que l’illustre le cas du Rwanda. La question aujourd’hui posĂ©e est la suivante existe-t-il une “ solution urbaine ” au surpeuplement des campagnes rwandaises ? Si la question se pose, c’est bien parce qu’on observe un net changement de tendance au Rwanda les taux d’urbanisation amorcent un rattrapage par rapport Ă  ceux des pays voisins. C’est ainsi que Kigali, modeste bourgade lors de l’accession Ă  l’indĂ©pendance, atteint environ 600 000 habitants au recensement de 2002. L’urbanisation est considĂ©rĂ©e comme un moyen privilĂ©giĂ© de rĂ©ponse aux tensions fonciĂšres des campagnes. C’est un des axes prospectifs du document “ vision 2020 ” du MinistĂšre des finances et de la planification Ă©conomique ; dans sa version de novembre 2002 ce document table sur un taux de population urbaine de 30 % Ă  l’horizon 2020. Cela reprĂ©sente un triplement en moins de vingt ans, ce qui ne paraĂźt guĂšre rĂ©aliste. Les villes devraient certes continuer Ă  croĂźtre, mais il est moins sĂ»r que les formes d’habitat rural regroupĂ© “ Imidugudu ” deviennent “ de vrais pĂŽles de dĂ©veloppement et tendent Ă  devenir des villes ” comme l’envisage Vision 2020. Le succĂšs mitigĂ© des Imidugudu actuels laisse perplexe. C’est une question qui mĂ©ritera une Ă©tude approfondie. PĂŽles urbains de dĂ©veloppement et rĂ©seaux de villes47Rien ne permet de prĂ©voir un ralentissement du mouvement gĂ©nĂ©ral d’urbanisation. L’exceptionnalitĂ© des pays des Grands Lacs devrait aller en s’attĂ©nuant. Ni les guerres urbaines comme Ă  Brazzaville, ni les catastrophes naturelles comme Ă  Goma ne semblent avoir durablement enrayĂ© la croissance dĂ©mographique des villes. Un an aprĂšs qu’une Ă©ruption du Nyiragongo eut dĂ©truit le centre de Goma on pouvait observer un dĂ©but de rĂ©installation de la population sur les laves. Des recensements seront bien sĂ»r nĂ©cessaires pour mesurer les rythmes de croissance urbaine, en particulier en RDC oĂč l’on ne dispose pas d’informations sur les zones contrĂŽlĂ©es par les rebellions. 48A dĂ©faut de statistiques, les observations directes, les images satellitaires, et des Ă©tudes fragmentaires, autorisent Ă  considĂ©rer que la croissance urbaine est restĂ©e soutenue. On retiendra cette hypothĂšse dans l’étude des dynamiques spatiales en Afrique centrale. Toute la question est de savoir si l’accumulation des hommes suffit Ă  gĂ©nĂ©rer des pĂŽles de croissance Ă©conomique. La dĂ©connexion entre la croissance dĂ©mographique et celle du secteur moderne d’activitĂ© Ă©tant la rĂšgle gĂ©nĂ©rale, l’économie urbaine est de plus en plus rĂ©gie par le secteur informel. L’effondrement de l’activitĂ© miniĂšre au Katanga a Ă©tĂ© durement ressenti par la population salariĂ©e mais n’a pas provoquĂ© un mouvement de dĂ©surbanisation, comme l’a confirmĂ© le recensement rĂ©alisĂ© en 2001 Ă  Lubumbashi. La rĂ©sistance des villes confrontĂ©es Ă  la quasi-disparition de l’appareil productif moderne pose la question du mode de fonctionnement de l’économie urbaine. Elle tĂ©moigne des capacitĂ©s de survie des populations en situation de crise. Dans une vision prospective, on considĂšrera que les villes sont par excellence des lieux de concentration de ressources humaines ce capital humain reprĂ©sente un atout essentiel pour une reconstruction de l’économie ancrĂ©e sur les pĂŽles urbains. 49PĂŽles de dĂ©veloppement, les villes exercent une action privilĂ©giĂ©e sur leur hinterland tout en s’inscrivent dans des rĂ©seaux d’échanges, d’interrelations plus ou moins Ă©tendus. Quelle est la rĂ©alitĂ© actuelle de ces rĂ©seaux en Afrique centrale ? Fonctionnent-ils dans un cadre spatial national ou rĂ©gional ? Il existe Ă  tout le moins quelques doublets urbains, dont le plus important est constituĂ© par les deux “ villes-miroir ” Kinshasa et Brazzaville. Entre ces capitales qui se font face depuis plus de 120 ans, le Pool Malebo joue son double rĂŽle de lien et de frontiĂšre. RivalitĂ© et complicitĂ© accompagnent leur histoire distincte et mĂȘlĂ©e. Les hommes et les idĂ©es n’ont cessĂ© de franchir le fleuve, les uns cherchant aubaine ou refuge, les autres des terrains d’expression. On se dispute la paternitĂ© de la rumba congolaise ou de la SAPE, cette “ SociĂ©tĂ© des Ambianceurs et des Personnes ElĂ©gantes ”, qui a donnĂ© le ton Ă  l’Afrique centrale - au moins jusqu’aux hautes terres de l’Est, fermĂ©es aux excentricitĂ©s. Les influences rĂ©ciproques entre les deux villes Ă©tayent une rĂ©alitĂ© transfrontaliĂšre. C’est beaucoup moins Ă©vident dans le cas d’autres doublets comme Bangui/Zongo, Goma/Gisenyi, Bukavu/Cyangugu, ou encore Bujumbura/Uvira ou Aru/Arua ces villes de frontiĂšre et de passage exercent peu d’action et d’influence rĂ©ciproques. 50La cartographie des villes montre l’existence d’ébauches de rĂ©seaux urbains rĂ©pondant Ă  trois dynamiques distinctes L’encadrement politico-administratif. La plupart des villes d’Afrique centrale furent Ă  l’origine des postes créés par le pouvoir colonial pour contrĂŽler les populations. Elles ont conservĂ© ces fonctions, l’histoire de l’administration territoriale ayant au cours du temps créé une hiĂ©rarchie entre les “ chefs-lieux ”. Centres d’exercice du pouvoir, les villes sont progressivement devenues les lieux de diffusion de la modernitĂ©, du progrĂšs, que matĂ©rialisent les institutions d’enseignement religieux ou laĂŻc de santĂ©, de dĂ©veloppement Ă©conomique, de loisir. L’extraction miniĂšre. Il s’agit principalement des villes de la ceinture de cuivre, Ă  cheval sur la RDC et de la Zambie Lubumbashi, Likasi, Kolwezi, Chingola, Kitwe, Ndola, pour ne citer que les principales. Mbuji Mayi, nĂ©e de l’extraction du diamant Ă  Bakwanga, rĂ©pond Ă  la mĂȘme logique - du moins aux origines, puisque la formidable croissance de la ville est due au regroupement ethnique de populations Luba, une premiĂšre fois en 1960 lorsqu’elles ont fui Luluabourg Kanaga, une deuxiĂšme fois en 1993 lorsqu’elles ont Ă©tĂ© chassĂ©es du Katanga. Au Gabon, les petites citĂ©s miniĂšres de Moanda manganĂšse et de Mounana uranium exploitĂ© jusqu’en 1999 relĂšvent de la mĂȘme catĂ©gorie. L’activitĂ© commerciale. Le meilleur exemple en est fourni par le chapelet des villes du Kivu et de l’Ituri sur l’axe Goma-Bunia. Beni et Butembo illustrent le dynamisme des commerçants Nande. Butembo est souvent citĂ© comme exemple de ville dont la vigoureuse croissance ne doit rien Ă  l’Etat. Bien qu’elle compte plus de 100 000 habitants, elle n’a pas de statut dans la pyramide administrative. Notables, commerçants, religieux, la “ sociĂ©tĂ© civile ” se sont substituĂ©s Ă  des pouvoirs publics absents pour gĂ©rer leur ville. L’universitĂ© de Butembo porte tĂ©moignage de leur rĂ©ussite. RĂ©cemment, en 2002, un groupe d’hommes d’affaires de Butembo a créé la SENOKI, SociĂ©tĂ© d’Electrification du Nord-Kivu, dans le but de construire, avec l’aval de Kinshasa, une centrale hydroĂ©lectrique sur la riviĂšre Ivugha pour fournir du courant Ă  l’ensemble du Nord-Kivu. C’est un exemple d’initiative locale, de prise en charge autonome d’actions de dĂ©veloppement qui mĂ©rite d’ĂȘtre observĂ© attentivement. 51Les villes sont les lieux par excellence de l’articulation entre les dynamiques du haut et les dynamiques du bas, entre Etat et sociĂ©tĂ© civile. Le fonctionnement de l’économie tout comme les mĂ©canismes de rĂ©gulation sociale se situent sous ce double parrainage dont l’importance respective varie en fonction des capacitĂ©s gestionnaires des Etats. Au Gabon, la fonction publique reprĂ©sente le premier secteur d’emploi salariĂ© la solde des fonctionnaires reprĂ©sente l’essentiel des intrants monĂ©taires dans l’économie des petites villes. En RDC, au contraire, l’Etat est absent de l’économie rĂ©elle ; aucun salariĂ© de la fonction publique ne peut vivre de son seul salaire. Il y a longtemps que le “ systĂšme D ” ou l’application du fameux “ article 15 de la constitution ” qui lĂ©gitime la “ dĂ©brouille ” compensent les carences de l’Etat. Les villes se sont ainsi rĂ©vĂ©lĂ©es de vĂ©ritables laboratoires d’innovation Ă©conomique et sociale. 52Les Ă©glises jouent un rĂŽle irremplaçable dans le fonctionnement des villes, notamment dans les secteurs de l’enseignement, de la santĂ©, de la communication. Avec l’effacement de l’Etat, les institutions religieuses sont de plus en plus prĂ©sentes dans l’économie. Tel Ă©vĂȘque se fait entrepreneur pour amĂ©liorer l’état des routes et permettre l’approvisionnement des marchĂ©s urbains. L’“ archipellisation ” du territoire a favorisĂ© toutes sortes d’initiatives locales. Le mouvement associatif et les ONG prolifĂšrent c’est un moyen de captation de ressources, particuliĂšrement important lorsqu’il s’agit d’ONG internationales, confessionnelles ou non. L’économie urbaine dĂ©pend dans une mesure non nĂ©gligeable des apports de la multitude d’organisations prĂ©sentes sur le terrain et qui constituent autant d’agents de la mondialisation. La concurrence qu’elles se livrent souligne aussi leur investissement idĂ©ologique, qu’il s’agisse de l’église catholique “ latine ”, des Ă©glises protestantes “ anglo-saxonnes ”, des nouvelles Ă©glises et sectes au succĂšs grandissant Ă©glises de rĂ©veil, pentecĂŽtismes etc. ou de l’islam qui commence Ă  ĂȘtre prĂ©sent sur la scĂšne du dĂ©veloppement. Par l’action des Ă©glises et des ONG, les villes s’insĂšrent dans des rĂ©seaux rĂ©gionaux et internationaux qui sont autant de facteurs d’ouvertures et de rapprochements possibles.
Aufinal, 46% de la population mondiale vit en Asie orientale. Contrairement à la répartition majoritaire ailleurs, les villes non-littorales sont les plus peuplées. Metrocosm . La région
VoilĂ  de quoi tordre le cou aux idĂ©es reçues de ceux qui seraient tentĂ©s d’annoncer la baisse inexorable du nombre de chrĂ©tiens dans le monde. Selon une imposante Ă©tude rendue publique lundi 19 dĂ©cembre par le Pew Forum, institut de recherche amĂ©ricain, prĂšs d’un tiers de la population mondiale est en effet chrĂ©tien, soit 2,2 milliards de personnes, demeurant de loin », le premier groupe religieux au monde, devant les nombre de chrĂ©tiens a plus que triplĂ© en 100 ans, tout comme la population globale de la planĂšte, passant de 1,8 milliard en 1910 Ă  6,9 milliards un siĂšcle plus tard. Mais si cette croissance a Ă©tĂ© rĂ©guliĂšre au fil du temps, on assiste Ă  un changement total de leur rĂ©partition. L’institut, qui s’est appuyĂ© sur des donnĂ©es provenant de 2 400 sources diffĂ©rentes, souligne en effet que tous les continents n’ont pas profitĂ© de cette augmentation de maniĂšre chrĂ©tiens dans le monde / RĂ©partition chrĂ©tiens dans le monde L’Europe, qui regroupait trĂšs largement le plus grand nombre de chrĂ©tiens 66 % au dĂ©but du XXe siĂšcle, fait dĂ©sormais jeu Ă©gal avec l’Afrique subsaharienne. Les deux continents rĂ©unissent chacun environ un quart des chrĂ©tiens dans le monde, alors que 37 % d’entre eux peuplent le continent amĂ©ricain, du GroĂ«nland au Cap % des chrĂ©tiens dans le monde forment des minoritĂ©s dans leur paysC’est l’Afrique qui enregistre la progression la plus impressionnante, puisque le nombre de chrĂ©tiens sur le continent noir a Ă©tĂ© multipliĂ© par plus de 60, passant de 8 millions en 1910 Ă  516 millions en 2010. Hausse plus modeste, mais tout de mĂȘme remarquable, ce chiffre a dĂ©cuplĂ© en Asie et dans le Pacifique, atteignant aujourd’hui 285 246 millions de croyants, c’est aux États-Unis, puis au BrĂ©sil 175 millions qu’ils sont les plus nombreux. TroisiĂšme dans ce classement le Mexique compte plus de 107 millions de chrĂ©tiens, soit 95 % de sa population. En Chine, mĂȘme si seulement 5 % de la population se dit chrĂ©tienne, les habitants de ce pays reprĂ©sentent tout de mĂȘme 3,1 % des chrĂ©tiens dans le monde, soit 67 millions de personnes, loin devant l’Allemagne 58 millions ou l’Éthiopie 52 millions. L’étude prĂ©cise aussi que 10 % des chrĂ©tiens dans le monde forment des minoritĂ©s dans leur chercheurs du Pew Institute soulignent Ă©galement que les chrĂ©tiens sont dĂ©sormais Ă©tablis trĂšs loin des lieux historiques oĂč furent Ă©tablies leurs confessions. Aussi les chrĂ©tiens ne constituent-ils plus que 4 % de la population d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, soit 13 millions de personnes. Autre exemple le Nigeria compte dĂ©sormais deux fois plus de protestants que l’Allemagne, oĂč naquit la RĂ©forme France, septiĂšme pays catholiqueLa moitiĂ© des 2,2 milliards de chrĂ©tiens recensĂ©s par l’étude amĂ©ricaine est catholique. Parmi les autres confessions, 37 % sont protestants et 12 % orthodoxes. Dix pays regroupent la moitiĂ© des catholiques dans le monde. Avec plus de 133 millions de baptisĂ©s, le BrĂ©sil reprĂ©sente Ă  lui seul 12 % des catholiques dans le monde. Ce pays, qui doit accueillir les prochaines JournĂ©es mondiales de la jeunesse en 2013, compte ainsi plus de chrĂ©tiens que l’Italie, la France et l’Espagne rĂ©unis. Suivent, loin derriĂšre 96 millions de croyants, le Mexique, puis les Philippines 76 millions.Carte catholiques dans le monde / Carte catholiques dans le monde Surprise, la France arrive en septiĂšme position, avec 38 millions de catholiques, deuxiĂšme pays europĂ©en derriĂšre l’Italie. La Pologne et l’Espagne sont huitiĂšme et neuviĂšme de ce classement Ă©tablissant les pays comptant le plus grand nombre de chiffres faisant Ă©tat du nombre de catholiques s’apparentent Ă  trĂšs peu de chose prĂšs, aux statistiques publiĂ©es par le bureau central des statistiques de l’Église, Ă  Rome en 2004. À l’époque, le Saint-SiĂšge soulignait une augmentation du nombre de baptisĂ©s depuis 1978, passĂ© de 757 millions Ă  1,1 milliard. LĂ  aussi, l’augmentation de ce chiffre Ă©tait similaire Ă  celle de la population mondiale, qui Ă©tait alors passĂ©e de 4,2 Ă  6,4 milliards.
LeMonde au Cycle 3 CE2 CM1 CM2. Le monde Cycle 3. Des dossiers pour rendre la géographie vivante : des chapitres centrés sur un thÚme géographique ; une approche dynamique qui favorise l'observation et le débat ; une construction progressive du savoir à travers un questionnement et l'étude de documents variés.
Ce planisphĂšre, conçu par notre cartographe Thierry GauthĂ©, montre les Ă©carts entre les pays du monde en fonction de l’indice de dĂ©veloppement humain IDH. Celui-ci mesure le taux de dĂ©veloppement humain d’un territoire. Il est calculĂ© en fonction de trois facteurs le PIB par habitant, l’espĂ©rance de vie Ă  la naissance et le niveau d’éducation. 0 correspond au dĂ©veloppement le plus faible, et 1 Ă  un dĂ©veloppement trĂšs Ă©levĂ©. Pour ne pas ajouter des inĂ©galitĂ©s aux inĂ©galitĂ©s, nous avons choisi une projection de Brisemeister. Elle est dite Ă©quivalente, c’est-Ă -dire qu’elle respecte les rapports de surface entre les pays, ce qui est rare. Pour ce qui concerne l’IDH, les pays d’Europe, avec en tĂȘte l’Allemagne et la Suisse, occupent 7 des dix premiĂšres places. Les dix derniĂšres en revanche sont toutes occupĂ©es par des pays africains.
15mars 2018 - Venez découvrir nos cartes de l'Europe. Carte du monde, carte d'Europe, cartes des villes et bien d'autres cartes. Confidentialité . Pinterest. Aujourd'hui. Explorer. Lorsque les résultats de saisie automatique sont disponibles, utilisez les flÚches Haut et Bas pour vous déplacer et la touche Entrée pour sélectionner. Pour les utilisateurs d'un appareil tactile,
Cette page en 1 La population mondiale devrait atteindre 11,2 milliards d’habitants en 2100 La population mondiale actuelle est de 7,3 milliards d’ĂȘtres humains. Elle continue d’augmenter mais Ă  un rythme moins soutenu que par le passĂ©. Elle devrait croĂźtre de 1 milliard d’ici 15 ans et de 1 milliard supplĂ©mentaire d’ici 25 ans, pour atteindre 9,7 milliards de personnes en 2050. Selon les projections des variations moyennes, qui tablent sur un recul du taux de fĂ©conditĂ© et un allongement de l’espĂ©rance de vie, la probabilitĂ© que la population mondiale se situe entre 9,5 et 13,3 milliards d’habitants en 2100 est de 95 %. ConformĂ©ment Ă  ce modĂšle, la population mondiale devrait pratiquement certainement » augmenter Ă  court terme avec, Ă  moyen terme, une probabilitĂ© d’environ 23 % qu’elle se stabilise ou qu’elle entame un dĂ©clin avant 2100. 2 D’ici 2100, l’Afrique ou l’Asie abriteront plus de 80 % de la population mondiale Actuellement, prĂšs des deux tiers de la population mondiale vivent en Asie, majoritairement en Inde et en Chine. Un examen des prĂ©visions ventilĂ©es par rĂ©gion rĂ©vĂšle que d’ici 2100, l’Afrique et l’Asie abriteront respectivement 4,4 et 4,9 milliards d’ĂȘtres humains et reprĂ©senteront, ensemble, 83 % de la population mondiale. Autrement dit, la part de la population mondiale non africaine ou non asiatique paraĂźt rĂ©duite et relativement constante. 3 L’Afrique affichera la plus forte croissance dĂ©mographique de toutes les rĂ©gions entre 2015 et 2050 Plus de la moitiĂ© de la croissance dĂ©mographique dans le monde attendue entre aujourd’hui et 2050 sera le fait de l’Afrique, dont la population augmentera sur la pĂ©riode de 1,3 milliard d’habitants. Proportionnellement, c’est la rĂ©gion qui connaĂźtra la plus forte Ă©volution, avec une hausse de 109 %. En termes absolus, l’Asie sera la deuxiĂšme rĂ©gion responsable de l’augmentation de la population mondiale tandis que l’Europe devrait voir sa population diminuer de 4,3 % dans les 35 prochaines annĂ©es. 4 La moitiĂ© de la croissance de la population mondiale sera Ă  imputer Ă  9 pays seulement C’est pour moi la conclusion la plus intĂ©ressante de cette rĂ©vision d’ici sept ans 2022, l’Inde devrait dĂ©trĂŽner la Chine, avec une population de 1,7 milliard d’habitants attendue Ă  l’horizon 2050. Cette seule Ă©volution reprĂ©sente 17 % de la hausse de la population mondiale entre aujourd’hui et 2050. Notons que les États-Unis, seul pays Ă  revenu Ă©levĂ© figurant dans la liste des pays les plus peuplĂ©s, se retrouveront en quatriĂšme position d’ici 2050, derriĂšre l’Inde, la Chine et le NigĂ©ria. De fait voyez le graphique en prime !, la population du NigĂ©ria devrait dĂ©passer celle des États-Unis entre 2045 et 2050, pour frĂŽler la barre des 400 millions. HypothĂšses, variations et implications Comme je vous le disais le mois dernier, je suis un passionnĂ© de dĂ©mographie — pour les prĂ©cieuses informations qu’elle recĂšle et qui sous-tendent les dĂ©cisions que nous prenons, individuellement et collectivement. Je vous recommande vivement de consulter le document de synthĂšse a PDF, 1MB publiĂ© parallĂšlement aux nouvelles donnĂ©es et de piocher vous-mĂȘmes dans toutes ces informations. En plus de dĂ©tails sur l’évolution des schĂ©mas de survie, la pyramide des Ăąges et les migrations internationales, ce texte rappelle que l’avenir de la population mondiale est Ă©troitement liĂ© Ă  l’évolution du taux de fĂ©conditĂ©. Pour Ă©tablir les projections des variations moyennes Ă©voquĂ©es ci-dessus, les experts ont tablĂ© sur un recul du taux moyen de fĂ©conditĂ© dans le monde Ă  2,4 enfants par femme autour de 2030 et 2,0 autour de 2100 contre 2,5 aujourd’hui. Mais ces prĂ©visions prĂ©sentent un fort degrĂ© d’incertitude, surtout pour les pays aux taux de fĂ©conditĂ© supĂ©rieurs Ă  cette moyenne. Elles rappellent que si le taux moyen de fĂ©conditĂ© augmentait de simplement 0,5 enfant, en 2100, la population mondiale atteindrait 16,6 milliards d’habitants, soit plus de 5 milliards supplĂ©mentaires par rapport aux prĂ©visions des variations moyennes citĂ©es ci-dessus. J’espĂšre sincĂšrement que vous aurez l’occasion de consulter ces nouvelles donnĂ©es — et que vous nous direz ensuite ce qui vous a le plus intĂ©ressĂ© ! Auteurs
RĂ©partitiongĂ©ographique : on trouve des orangs-outans seulement dans les Ăźles de Sumatra (Pongo abelii) et de BornĂ©o (Pongo pygmaeus).En 2017 sur l’ïle de Sumatra une nouvelle Le premier chapitre de gĂ©ographie de l’annĂ©e concerne la rĂ©partition de la population mondiale. Avant tout, voici le lien vers le site de statistiques en temps rĂ©el vu en dĂ©but de chapitre Le diaporama de la 1Ăšre partie aborde justement cette rĂ©partition. La 2Ăšme partie porte sur les explications de cette rĂ©partition. La 3Ăšme partie concerne les dynamiques actuelles de la population mondiale. Pour rĂ©viser le chapitre, voici d’abord une carte interactive rĂ©alisĂ©e avec Educaplay avec la mĂȘme carte que celle complĂ©tĂ©e dans votre cahier Vous pouvez aussi rĂ©pondre aux quiz spĂ©cialement conçus pour l’ancien programme mais qui restent presque correct pour toutes les questions 1er quiz sur la carte et les dĂ©finitions; 2Ăšme quiz consacrĂ© surtout aux contraintes naturelles. Le 3Ăšme quiz est sur l’exemple de l’Asie de l’Est non Ă©tudiĂ© en classe, mais il peut vous aider Ă  vĂ©rifier que vous avez compris la logique de la leçon. Quelques autres ressources pour vous aider Des quiz de l’INED Ă  rĂ©aliser ici. Pour ceux qui veulent aller plus loin, une vidĂ©o de l’INED sur la population mondiale Ce contenu a Ă©tĂ© publiĂ© dans GĂ©ographie, SixiĂšme, avec comme mots-clĂ©s 6Ăšme, GĂ©o, GĂ©ographie, population, programme 2016, rĂ©partition. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien. W2pPe5T.
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  • carte de la rĂ©partition de la population mondiale