Cetteréputée course à la voile française se déroule tous les quatre ans, et le départ se trouve aux Sables-d’Olonne courant novembre. C’est une course autour du monde en solitaire, sans aucune assistance ni escale qui se fait à bord de voiliers monocoques 60 pieds IMOCA. C’est l’un des plus grands événements de voile sportive en France et au monde à ne surtout pas
Le départ de la Vendée-Arctique-Les Sables d’Olonne, boucle en solitaire de 3572 milles qui mènera la flotte vers l’Islande puis les Açores, est donné ce samedi à 15h30 des Sables d’Olonne. Avant le coup d’envoi de cette grande répétition générale à quatre mois du départ du Vendée Globe, Christopher Pratt, qui seconde Jérémie Beyou dans la préparation du tour du monde, évoque les conditions que va rencontrer le skipper de l’IMOCA à quoi Jérémie doit-il s’attendre dans les premières heures de cette Vendée-Arctique-Les Sables d’Olonne ?Les deux-trois premiers jours ne sont pas très complexes au niveau stratégique, avec, une fois la bouée de dégagement contournée, un long bord de près bâbord amure vent de sud-ouest/ouest venant de la gauche vers la pointe de la Bretagne, puis les îles Scilly, puis l’Irlande, avec un vent qui va monter graduellement jusqu’en Mer Celtique, où il sera relativement fort, entre 25 et 35 nœuds, tout comme la mer, 3-4 mètres de creux. Ils arriveront probablement sur l’Irlande dans la soirée de dimanche avec sans doute des bords à tirer autour du phare du Fastnet. Et au moment où ils vont contourner la pointe sud-ouest de l’Irlande, le vent va se calmer et devenir plus raisonnable, autour de 20 une entame virile mais assez simple au niveau de la route à suivre ?Oui, les premières heures de course sont assez simples, stratégiquement parlant, il n’y a pas de grosses options à prendre au début, comme au départ de la Transat Jacques Vabre. Ça va en revanche être une course de vitesse avec du vent qui ne va faire que forcir et une mer qui deviendra difficile. Il faudra bien enchaîner les réglages et les manœuvres, il y aura peut-être un petit virement de recalage pour parer la pointe de la Bretagne, puis d’autres au sud de l’Irlande dans du vent fort, donc les trois-quatre premiers jours vont être très physiques et sollicitants pour les bateaux. C’est une entame pour les gros bras. Nous, on sait que le bateau fonctionne bien à ces allures avec les nouveaux foils, on a beaucoup progressé au près. Il n’y a donc pas de raison de ne pas être serein. Il faudra vraiment que Jérémie se concentre sur la vitesse du bateau et la préservation du matériel et du bonhomme, là -dessus, je ne suis pas inquiet, parce qu’il sait sera la suite du programme entre l’Irlande et l’Islande ?Ils vont traverser une petite dorsale anticyclonique jusqu’à ce qu’une deuxième dépression, que nous avons baptisée L2 », arrive sur la flotte mardi. Le positionnement de ce centre dépressionnaire est encore incertain selon les modèles, mais les bateaux les plus rapides devraient pouvoir le contourner par le nord, donc au portant, ce qui devrait permettre d’arriver jusqu’au point de passage au sud de l’Islande avec un vent assez clair. Ensuite, la descente vers les Açores est plus hasardeuse, mais a priori, ce sont plutôt des vents de secteur ouest/sud-ouest dominants, donc du reaching puis du près. Et sur la fin de course, là encore, c’est à prendre avec des pincettes, il peut y avoir une traversée assez laborieuse de l’anticyclone des Açores et un retour avec plutôt du vent d’est, donc encore du Un contexte un peu particulier »Partis en tandem vendredi après-midi de Lorient, Jérémie et Beyou et Christopher Pratt rejoignent directement la ligne de départ devant les Sables d’Olonne, le Marseillais quittera ensuite le bord avant le début de la procédure. La Vendée-Arctique-Les Sables d’Olonne, précautions sanitaires obligent, s’élance en effet sans le cérémoniel et les formalités habituels d’avant-départ. C’est un peu particulier », reconnaît le skipper de Charal, qui ne veut cependant pas se laisser déconcentrer par ce contexte et attend beaucoup de cette première course de la saison. C’est un plaisir de retourner en mer tout seul sur le bateau pour continuer à bien se préparer pour le Vendée Globe. La Vendée-Arctique-Les Sables d’Olonne est une étape importante, avec un format un peu hybride ce n’est pas une étape de Solitaire qui dure deux-trois jours, ce n’est pas non plus un tour du monde de 70 jours, le rythme ne va être si évident que ça à trouver. Je m’attends à une entame avec beaucoup de changements de voiles, ça risque d’être intense. Ce qui est limitant sur nos bateaux, c’est l’état de la mer, donc par moments, il faudra y aller un peu plus souple pour préserver le matériel. »Suivre la course sur la cartograhie de la Vendée – Arctique – Les Sables d’Olonne cliquez ici
Inspirée du premier tour du monde en solitaire disputé en 1968, la Golden Globe Race, course en solitaire, sans assistance, sans GPS, ni électronique à bord, partira des Sables d’Olonne le 4 septembre. Un village et deux semaines de fête précéderont le Grand Départ. Une Aventure de légende la plus longue épreuve sportive au monde ! En 1969, Sir Robin Knox-Johnston est le premier navigateur à réaliser un tour du monde à la voile, sans escale et sans assistance. Il mettra 312 jours, seul face aux éléments. En 2019, Jean-Luc Van Den Heede, navigateur bien connu sur nos pontons sablais, renouvelle l’exploit en remportant la première Golden Globe Race en 211 jours. Qui succèdera à ces deux légendes des mers ? Ils viennent du monde entier pour relever le défi 18 marins de 11 nationalités participent à cette édition. Parmi eux le Français Damien Guillou – qui a notamment travaillé pour la préparation au Vendée Globe de Jean Le Cam en 2016 et de Kevin Escoffier en 2020. Il naviguera sur PRB, sponsor deux fois vainqueur du Vendée Globe. Il y aussi le commandant indien Abhilash Tomy. Originaire de Mumbai, il est l’un des marins les plus en vue en Inde. Lors de la Golden Globe Race 2018, après 83 jours de mer, Abhilash Tomy blessé avait dû être secouru à des milliers de kilomètres de l’Australie. Il prend sa revanche sur cette 2e édition. Seuls le sextant, la boussole et les cartes marines sont autorisés Tous les bateaux sont des voiliers monocoques de 32-36 pieds, fabriqués avant 1988 dont les caractéristiques techniques sont conformes au Suhaili, sur lequel Sir Robin Knox-Johnston a remporté l’épreuve en 1969. Seule concession, la présence à bord de nouveaux moyens de sécurité, dont un sac sécurisé de survie, contenant des moyens de communication géo-localisés, activables en cas de nécessité absolue ainsi qu’un gréement de fortune si jamais les skippers démâtent. Deux semaines de fête à partir du 20 août Les skippers sont attendus sur le ponton du Vendée Globe à partir du 17 août. Un Village festif et familial ouvrira le 20 août sur la Place du Vendée Globe ; ce jour-là un grand feu d’artifice sera tiré au-dessus de la baie pour célébrer les aventuriers. Pendant deux semaines, les Sablais et les visiteurs venus de toute la France vivront au rythme de la Golden Globe Race et pourront rencontrer les skippers avant leur grand départ. Concerts, parade bateaux, apéros guinguette, initiation à la navigation à l’ancienne… du 20 août au 4 septembre, le Village de la Golden Globe Race sera le cœur du monde de la Voile. Le jour J Le 4 septembre tous les amoureux de voile et de grandes Aventures ont rendez-vous à 13h30 sur les quais du mythique chenal des Sables d’Olonne pour encourager les skippers. Les Sables d’Olonne, port du mythique Vendée Globe, est fière d’accueillir cette nouvelle édition de la Golden Globe Race. Cette aventure porte en elle notre âme et notre histoire le courage de prendre le large, de partir vers l’inconnu. Nous allons vivre une grande Aventure qui nous réserve bien des surprises et promet de nous tenir en haleine tant les concurrents sont motivés pour entrer dans la légende. Amis de la mer et de l’Aventure maritime, soyez les bienvenus aux Sables d’Olonne, l’une des Plus Belles Baies du Monde. » Yannick Moreau, Maire des Sables d’Olonne et Président de l’Agglomération.
GammeCourse / Régate. Gennakers & Codes o. Spinnakers Sym. & Asy. Voiles traditionnelles. Nous trouver. VOILERIE TAROT 3, Quai de l’Amiral de la Gravière Port Olona 85100 Les Sables d’Olonne. 02 51 21 22 87 info@voilerie-tarot.fr.
L'arrivée victorieuse de Pierre Le Roy aux Sables d'Olonne photo Vincent Olivaud/SAS 2022 Vainqueur de la première étape avec une avance considérable de 20 heures et 27 minutes sur son poursuivant le plus proche le 28 juillet dernier, Pierre Le Roy 1019 – TeamWork a enfoncé le clou, ce dimanche 14 août, en remportant la manche retour de la 9e édition de la Les Sables – Les Açores – Les Sables. Le Lillois, qui a fait le pari d’une route sud, a accepté de manger son pain noir à la mi-parcours, laissant l’avantage au pointage à certains partisans de la route nord, avant de reprendre l’avantage lors des dernières 24 heures de course et de s’imposer avec une vingtaine de milles d’avance, réalisant alors un remarquable sans-faute. Un doublé que seuls Aymeric Chappellier et Ian Lipinski avaient réussi jusqu’alors. A 7h23, le skipper de TeamWork a en effet bouclé les 1 270 milles du parcours entre l’île de Faial et la Vendée avec une vingtaine de milles d’avance sur son poursuivant le plus proche, réalisant ainsi un sans-faute dans l’épreuve. Il s’impose devant Jacques Delcroix Actual avec plus de 3 heures d’avance, et le Croate Urgos Krasevac, qui arrive plus de 6 heures après le Nordiste. Ce succès clôt de la plus belle des manières quatre années sur le circuit des Mini et qui, il l’espère, va désormais lui permettre de voir plus grand ! Une course folle Compliquée mais aussi et surtout complètement folle avec des options radicalement différentes et, pour finir, des écarts relativement faibles la deuxième étape de la 9e édition de la Les Sables – Les Açores – Les Sables restera assurément dans les annales de la course au large. Dans chacune des deux catégories en lice, le suspense aura duré jusque dans les dernières longueurs, rebattant au passage largement les cartes au classement général de l’épreuve. Pour finir, chez les Proto, Pierre Le Roy 1019 – TeamWork s’est imposé avec panache devant Jacques Delcroix 753 – Actual et Uros Krasevac 759 – Ashika II tandis que chez les Série Léo Bothorel 987 – Les Optiministes – Secours Populaire 17 a remporté la mise d’un cheveu devant Jean Marre 991 – Sport dans la Ville – Time for the Planet et Luca Rosetti 998 – Race = Care. C’était la dernière course de Pierre Le Roy avec Teamwork » photo Vincent Olivaud/SAS La fin d’une saison parfaite Le météorologue de Villeneuve-d’Ascq ne cachait pas sa joie à l’arrivée de ce qui constituait sa dernière course dans la classe mini. Avant de partir sur cette deuxième étape, je m’étais dit que quoi qu’il arrive, c’était le général qui comptait mais en fait je suis trop content de l’avoir claquée, celle-là ! D’une part, parce qu’elle était dure et, d’autre part, parce que pense que je n’ai pas fait une trajectoire géniale lors des trois premiers jours. Il y a eu du match constamment et le fait de revenir comme ça à la fin, ça a rendu la course vraiment trop géniale. C’était vraiment trop bien ! » L’embrassade au vainqueur photo Vincent Olivaud/SAS 2022 Pierre Le Roy termine ainsi avec Les Sables-les Açores-Les Sables victorieusement une dernière saison parfaite avec TeamWork ». Ses victoires vont certainement l’aider dans sa recherche de sponsors. Le skipper lillois espère passer dès l’année prochaine à la Class40, avec la Route du Rhum et la Transat Jacques Vabre comme objectifs premiers. Avant de viser ensuite le Vendée Globe.